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#Womenleadership | La féminisation de la gouvernance des entreprises, un sujet encore trop d’actualité | Le leadership au féminin, ça vous tente ? maintenant Demain vous accompagne !
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Féminisation des instances dirigeantes : PME et ETI à la traîne

VALERIE LANDRIEU Le 20/06 à 09:31 https://business.lesechos.fr/directions-generales/gouvernance/conseil-d-administration-surveillance/0601428400682-feminisation-des-instances-dirigeantes-pme-et-eti-a-la-traine-330034.php

Tendance EXCLUSIF – Le taux de féminisation de la gouvernance des entreprises dont l’effectif est inférieur à 501 personnes – et qui ne sont pas donc soumises au quota – ne dépasse pas 25 %, révèle une étude KPMG présentée, le 20 juin, aux Assises de la parité. Surtout, la volonté des dirigeants apparaît encore assez molle.

Dans les comités de direction des PME et des ETI non cotées, la proportion de femmes oscille, suivant les secteurs, entre 18,5 % et 24,2 %, selon une étude réalisée par KPMG pour les Assises de la parité, organisées par le réseau IWF présent dans 33 pays dans le monde et tenues ce 20 juin, à Paris. C’est un peu plus que le pourcentage de femmes dans les comités exécutifs des entreprises du SBF 120, à 18 %. Pour autant, la prise de conscience sur la nécessité de faire évoluer la féminisation des postes de pilotage n’est pas plus prégnante dans les PME et les ETI : 60 % de celles sollicitées par le cabinet de conseil et d’audit ne se prononcent pas sur un tel objectif. Et parmi les 19,2 % qui indiquent en avoir l’intention, seulement moins d’un tiers évoque un projet de court terme… « Une façon élégante d’en repousser la mise en oeuvre », estime Nicolas Beaudouin, associé KPMG, directeur du développement KPMG Paris & Centre, impliqué sur les questions de mixité.

Indécision sur la question

Du côté des instances de contrôle  ainsi que des conseils d’administration et de surveillance, l’impact de la loi Copé-Zimmermann est sans équivoque : les PME et les ETI, non soumises au quota de 40 %, affichent une proportion de femmes, selon les secteurs d’activité – de 18,3 % dans le BTP, à plus ou moins 25 %, dans l’industrie et les services. Mais le résultat le plus déconcertant de cette enquête réside dans le fait que lorsque trois de ces entreprises sur dix se disent déterminées  à augmenter le nombre de femmes dans leur structure de gouvernance , quatre sur dix se déclarent indécises sur la question. Dans ce contexte, une bonne partie des organisations non contraintes par les quotas n’ont pas tranché entre promotions internes et recrutements externes pour féminiser leur gouvernance. Celles dont l’effectif est compris entre 500 et 2.500 personnes, et qui sont concernées par la loi, envisagent, elles, à plus de 46 %, le mouvement par le biais des recrutements.

Implication continue de tous

Que leur entreprise soit soumise ou non au quota, plus de quatre dirigeants sur dix pensent « nouvelles compétences » lorsqu’ils sont interrogés sur leur motivation principale. Ceux des plus petites organisations évoquent aussi « une évolution naturelle de la société » (à 23,4 %) ou « l’équité » à 22,3 %. Les patrons des entreprises de plus grosse taille ne sont respectivement que 14,8 % et 12,4 % à les suivre.

Pour Nicolas Beaudouin, la féminisation des instances de contrôle et de direction des PME et des ETI doit aujourd’hui passer par une implication continue, et non sporadique comme c’est trop souvent le cas, des entreprises, mais aussi des organisations et des réseaux patronaux. « La loi permet de sortir de la seule logique de sens et d’entrer dans la complianceCependant, analyse-t-il, plutôt que de s’interroger sur la nécessité d’avoir un cadre plus obligeant, il faut en passer par une phase de partage de sens. » Et probablement aussi, de mise en commun des résultats de la féminisation : une autre étude de KPMG et nombre d’autres issues  des travaux de McKinsey ont démontré que les entreprises codirigées par des femmes et des hommes obtenaient une meilleure croissance et une meilleure profitabilité.  Sans parler du pouvoir performatif de la mixité dans la transformation , mise à jour par une récente enquête menée par BVA pour le groupe de communication Omnicom. Aux clients surpris par son engagement, Nicolas Beaudouin répond : « La féminisation n’est pas une question genrée. C’est un sujet d’efficacités sociétale et entrepreneuriale, et un moyen pour moderniser les fonctions dirigeantes. »

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